Il faut tout d’abord différencier les plantes compagnes des cultures associées, ces dernières ont pour objectif de bénéficier de la complémentarité de différents espèces que l’on va récolter en même temps. Pour les plantes compagnes, on associe à la culture principale plusieurs espèces qui ne seront pas récoltées, mais qui vont apporter un bénéfice à la culture en place
Chez Gersycoop, nous travaillons cette technique depuis 2010 au travers de différents essais pour adapter cette méthode à notre territoire.
Les essais menés par Gersycoop et les résultats obtenus
Dans un premier temps, nous avons sélectionné plusieurs espèces qui répondent bien aux contraintes qu’elles subissent (le sec, le froid) tout en apportant de l’azote au colza.
Très rapidement, un effet positif est apparu sur la pression des insectes parasites. Systématiquement, on observe moins de dégâts d’altises ou de CBT en présence de plantes compagnes. De plus, il est ressorti que des légumineuses qui s’implantent rapidement limitent l’enherbement de la culture.
Avec cette démarche, on observe dans la majorité des cas une diminution des intrants (azote, insecticides, herbicides) qui améliore les coûts de production.
Nous avons également orienté rapidement nos essais vers des espèces qui supportent l’ombrage de la culture tout en se maintenant jusqu’à la récolte afin d’obtenir un couvert en place durant l’été.
Ce couvert a la capacité de résister à la sécheresse. Étant implanté 1 an plus tôt en même temps que le colza, son enracinement est très profond.
Dans cette démarche, peu d’espèces répondent à tous ces critères, seuls le trèfle offrent de bon résultats. Le trèfle violet est intéressant en colza conventionnel. En colza biologique, qui est toujours moins dense en végétation, il vaut mieux privilégier le trèfle blanc qui produit moins de biomasse.